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DowntownTokyo
10 septembre 2011

Sayonara Mr l'ambassadeur

Ca y est la nouvelle est enfin tombée, son altesse l'ambassadeur Philippe Faure nous quitte. Honnêtement bon débarras. Je ne suis pas du genre à graviter autour de l'ambassade et attendre d'elle quoi que ce soit mais il faut dire ce qui est, on a eu un ambassadeur complètement inutile que ça en a été affligeant. Je plains tout ceux (non français) qui se tournaient vers l'ambassade de France comme repères durant la crise. Valait mieux aller du côté de l'ambassade de UK voir des Etats Unis niveau communication.

C'est dans les moments de crises qu'on voit les failles d'un système.

Je ne sais pas si l'ambassadeur part de lui même (ça m'étonnerait beaucoup vue le fiasco et les coups de colères de l'Elysée) ou s'il a été tout simplement viré. Son mandat n'est pas terminé. Dans tous les cas tant mieux que l'on n'ait pas à attendre les élections et j'espère que cette fois ils vont nous envoyer quelqu'un de compétent (pas seulement pour les soirées mondaines), qui ne souhaite pas juste se la couler douce aux frais du contribuable et qui se souciera de tous les français et non pas uniquement de la micro société de notables et autres satellites. Je sais que le Japon est un pays mineur au niveau diplomatie mais quand même, ce n'est pas une raison pour nous envoyer n'importe qui.

Mais bon rendons lui un dernier hommage.....avec les mots de Thierry Consigny:

Madame, Monsieur,

_/_/ Départ de l’Ambassadeur Philippe Faure _/_/

Cette semaine, l’Ambassadeur Philippe Faure conclut une mission de près de quatre années au Japon. Qu’il me soit permis, en tant qu’élu de notre communauté, de le remercier en notre nom à tous pour son formidable travail
concernant les relations franco-japonaises et pour son action de protection de la sécurité de la communauté française du Japon.

En effet, grâce à sa ténacité, des avancées notables relatives au problème des enfants franco-japonais privés de tout contact avec l’un de leur parent et leur famille française ont conduit le Japon à s’engager aujourd’hui sur
la signature du traité de la Haye. D’autre part, la construction du nouveau lycée français de Tokyo a été poursuivie envers et contre tout. En outre, sa gestion, avec toute l’équipe de l’ambassade, de la crise nucléaire au Japon
pendant ces derniers mois a été exemplaire. Merci aussi à son épouse Christine pour son engagement et son soutien actif auprès des associations.

Sinon ça continue toujours à balancer dans la communauté française + témoignages que je n'avais pas eu le temps de poster avant:

Info exclusive VAR: L'ambassadeur de France au Japon, Monsieur Philippe Faure, contraint par sa hiérarchie de quitter le pays du soleil levant précipitamment...

 Chers Compatriotes,

L'association VAR étant originellement basée à Tokyo, vous avez sans doute déjà entendu parler de l'ambassadeur de France actuel au Japon, Monsieur Philippe Faure. 
En effet, après avoir occupé des postes très importants au sein de la diplomatie française, ce personnage hautement décoré (voir son CV en attache) comme il se doit pour tout franc-maçon dit "très respectable", a réussi en l'espace d'un peu plus de 3 années:
- à se faire inscrire au registre des "ennemis de la Nation" (voir à ce sujet le DOSSIER «LES ENNEMIS DE LA NATION»),
- à poursuivre, en désespoir de cause, pour diffamation votre serviteur auprés de la magistrature française où ses relais maçons ont multiplié les démarches clairement illégales (voir à ce sujet la Correspondance avec le Lieutenant de Police Aurelien Diche sous les ordres du Procureur de la République de Paris, Monsieur Jean-Claude Marin incluse dans le dossier républicain des "ripoux maçonniques" sur le site de VAR). Les éléments principaux du dossier judiciaire sont en attache pour référence,
- à humilier la France et les Français du Japon lors de la gestion pitoyable par l'ambassade de France de la crise du 11 mars dernier pendant laquelle les caméras de télévision japonaises ont été invitées à filmer quelques jours après la catastrophe les fenêtres calfeutrées de l'ambassade de France créant ainsi un mouvement de panique au sein de la population nipponne qui a logiquement pensé que les Français détenaient des informations scientifiques alarmantes non-communiquées par leurs autorités (les Japonais qui ont une excellente mémoire, s'en souviendront longtemps), mais aussi pendant laquelle les dysfonctionnements se sont multipliés notamment au sein du système sécuritaire d'îlotage très mal géré par l'ambassade depuis de nombreuses années malgré de multiples dénonciations au sein de la communauté française du Japon,
- à participer à des soirées "galantes" organisées par son nouvel ami juif agent immobilier et "sayan" (sympathisant de l'Etat d'Israel connu pour ses activités sionistes par les services français depuis au moins décembre 2002), Monsieur P. H. (1), dans un bar chic proche de l'ambassade de France (1) géré par un républicain truculent et bien évidemment adepte de la "fesse", Monsieur F. F. (1), qui a réussi la performance de faire fortune grâce à la mafia japonaise et qui est bien évidemment lui aussi connu des services français depuis longtemps. 
La proximité d'un ambassadeur avec de tels personnages laisse pantois surtout si l'on envisage que des photos compromettantes auraient pu être prises lors de ces soirées fines… Juste pour éventuellement monnayer des informations ou des faveurs. Il ne s'agit donc pas ici de dérives privées (Monsieur Faure est marié) mais bien d'un comportement dangereux pour l'intérêt public et la défense nationale. Ainsi l'on peut à ce sujet noter que notre cher agent immobilier, ancien videur de discothèque, vient, à la surprise de toute la communauté française du Japon, de se faire décorer par son ami ambassadeur dans l'Ordre National du Mérite humiliant de cette manière tous les Français qui, eux, ont véritablement mérité cette reconnaissance républicaine.
    
- et à heureusement susciter au début de l'été le déclenchement d'une enquête diligentée à son sujet par le Ministre des Affaires Etrangères et Européennes en personne, Monsieur Alain Juppé (voir document en attache).
Or les services de la DCRI (Direction Centrale du Renseignement Intérieur) et plus encore de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure) ne pouvant bien évidemment pas ignorer les informations ci-dessus qui offusqueraient gravement tout véritable patriote, ont certainement fait un rapport "circonstancié" au Ministre Juppé qui a pris la décision qui s'imposait: le départ immédiat de l'ambassadeur Faure qui embarrasse aujourd'hui toute la communauté française du Japon ainsi que la diplomatie tricolore dans son ensemble.
Et nul n'en voudra au Ministre des Affaires Etrangères si dans quelques mois Monsieur Faure se retrouve en bas de la hiérarchie d'une ambassade secondaire ! Il n'aura obtenu finalement qu'un poste à la hauteur de son mérite réel où sa participation à des "fêtes du slip" ne pourra qu'amuser les Français.
Alors bon vent Monsieur l'ambassadeur et ne revenez pas au Japon car avec le mal que vous y avez fait, vous ne serez pas le bienvenu.
Karl Strepkoff
Président de l'association VAR (http://www.vigilanceetactionrepublicaines.info/)
(1) les informations concernant les noms des personnes et le lieu dit seront communiquées aux autorités judiciaires françaises dans les plus brefs délais.
J'ai vu Sarkozy à Tokyo : mais pourquoi est-il venu ici ?

UnFrançaisauJapon est un Posteur qui vit à Tokyo depuis plusieurs années. Il livre ici son témoignage sur place, après le tremblement de terre qui a secoué l'archipel.

Il y avait foule aujourd’hui à l’ambassade de France à Tokyo.

A l’invitation de l’ambassadeur, la communauté française du Japon était reçue à l’ambassade par notre président Sarkozy. Nous avions reçu hier par email le message suivant :

Le président de la République, M. Nicolas Sarkozy, recevra la communauté française à la Résidence de l'Ambassadeur de France jeudi 31 mars 2011, à 15h30 (adresse: 4-11-44 Minami Azabu, Minato-ku, Tokyo). Vous êtes prié(e) de vous présenter à l'entrée entre 14h00 et 15h00, muni(e) d'une pièce d'identité française et d'une copie du présent message. Il n'y aura pas de possibilité de parking sur place.

Pour compléter cette invitation, et afin de nous éviter tout espoir, notre représentant à l’AFE (Assemblée des Français de l’Etranger) nous avait précisé : "Compte-tenu des circonstances tragiques que traverse le peuple japonais, cette réception sera sobre", ce que nous avions immédiatement traduit par : pas de petits fours à la sortie, les moyens de l’ambassade ne permettant pas de dépenses exceptionnelles.

Il y avait donc une foule de personnes uniquement intéressées pour écouter le discours de Sarkozy et peut-être pour certains avec l’espoir de pouvoir faire entendre la voix des Français qui sont restés au Japon.

Avec mon collègue, nous sommes arrivés un peu en retard vers 14h45 et, après avoir passé les contrôles de sécurité, déposé nos imperméables et parapluies au vestiaire, nous sommes rentrés à l’intérieur de la résidence.

Première bonne surprise, nous n’avons pas eu à retirer nos chaussures à l’entrée comme notre collègue qui était venu retirer ses pastilles d’iode. Malgré la peur des ions radioactifs, l’ambassade se modernise donc et adopte les règles en vigueur partout dans Tokyo.

La mauvaise surprise était qu’il y avait beaucoup de monde et qu’il était difficile d’approcher de la salle principale où Nicolas Sarkozy devait faire son discours. Quelques personnes que nous connaissions (des Français vivant depuis un certain temps à Tokyo), mais beaucoup de personnes nouvelles rarement vues ici. Nous avons quand même pu trouver une petite place à l’entrée de la salle principale et nous avons commencé à attendre en discutant un peu avec les gens autour de nous. Tous étaient restés à Tokyo malgré les évènements et aucun n’avait l’intention de quitter le Japon.

Nous avons donc attendu debout une heure et demie, soit jusqu’à 16h30, l’arrivée de Nicolas. L’exactitude est la politesse des rois disait Louis XVIII, mais visiblement nous avons beaucoup perdu avec la décapitation de Louis XVI.

Enfin, il est arrivé et a tout de suite commencé son discours. Qu’en retenir pour nous qui sommes au Japon ? En fait, pas grand chose car ce discours prononcé devant les Français de Tokyo semblait en fait destiné aux Français de France, et n’avaient rien à voir avec nos conditions et préoccupations actuelles ici à Tokyo.

Un seul point important dans le discours, et je pense que cela sera repris par tous les médias, c’est une nouvelle annonce sur quelques normes internationales pour la sureté des centrales nucléaires pour 2011. Ayant vu la même annonce à la télévision japonaise, ma femme m’a demandé ensuite si on va y inclure la sécurité pour les armes nucléaires, sujet toujours aussi important ici avec les missiles de Corée du Nord braqués sur le Japon qui font toujours un peu plus peur que la centrale nucléaire de Fukushima. Encore une proposition aux contours flous dans laquelle chacun peut y mettre ce qu’il veut. Adoptable peut-être en 2017, à la fin du 2ème quinquénat.

Ensuite rien de nouveau. Quelques messages de soutien au peuple japonais dans la période actuelle pénible, les difficultés que rencontrent l’ensemble des Japonais à la suite du tsunami et avec la centrale nucléaire, le même discours incohérent vis-à-vis de la communauté française de Tokyo (Vous êtes en sécurité actuellement à Tokyo, mais si vous souhaitez partir vous le pouvez) et la même généralisation du problème du Tohoku à l’ensemble du Japon.

Et une fierté d’avoir appliqué un principe de précaution qui a permis à la télévision japonaise de faire de beaux reportages sur les files de français fuyant Tokyo, et qui nous permet aujourd’hui d’échapper à la traditionnelle question japonaise : "Depuis combien de temps êtes-vous au Japon ?", cette question étant remplacée maintenant par : "Vous n’êtes pas repartis en France avec les autres français ?"

J’aurais souhaité que nous puissions lui exprimer nos sentiments, mais après une Marseillaise, il est reparti sans même nous parler.

J’aurais aimé lui expliquer qu’il faut arrêter de croire que le problème du Tohoku doit être généralisé à tous le Japon et que les 90% de la population non touchée par cette catastrophe continuent à vivre avec bien d’autres soucis. Que mon beau-père qui vit dans l’est du Japon s’inquiétait le samedi 12 mars dernier de savoir si la compétition artistique à laquelle il comptait participer à Hokkaido allait avoir lieu et comment envoyer son oeuvre. Que ma belle-mère s’intéressait à la même date à envoyer par la société de transport Yamato quelques gâteaux pour sa famille de Tokyo (tradition bien japonaise), bref que la vie continuait dans tout le Japon et pour certains comme avant.

J’aurais également aimé lui exprimer que lorsqu’il proposait de reprendre des activités à Tokyo le 4 avril avec la réouverture du lycée franco-japonais, il était en retard de 15 jours sur la réalité vécue ici. Mon entreprise a repris le travail partiellement le 14 mars, à 80% le 17 mars et à 120% le 21 mars car il fallait bien rattraper le travail non effectué la semaine précédente et boucler les dossiers avant la fin de l’année fiscale qui est ici le 31 mars.

J’aurais enfin aimé lui exprimer que nous étions ici parce que nous avions déjà choisi d’y rester malgré les risques infimes ici due à cette centrale nucléaire diabolisée à l’extrême par quelques écologistes indélicats. Que pour une bonne partie d’entre nous, nous pouvions vivre à Tokyo presque normalement et que ce qui était pénible pour nous actuellement, c’était ce catastrophisme ambiant dans la métropole qui nous fait recevoir tous les jours plusieurs messages avec les mêmes questions angoissées, nous obligeant à des réponses toujours plus fatigantes.

Malheureusement, il n’y a pas eu de vraie discussion avec les Français du Japon et nous sommes donc venus pour rien ici. Si ce n'est pour le plaisir de voir la belle Nathalie...

Enfin, pas tout à fait pour rien car la bonne nouvelle de la journée, c’est que contrairement à ce qui était annoncé au départ, il y avait du vin et des petits fours à volonté. Sûrement apportés par Air Sarko One. Après en avoir avalé quelques uns, et avoir abandonné mon parapluie vu la queue au vestiaire à la sortie (coût 3 euros, soit le prix estimé des petits fours avalés), je suis rentré au bureau car demain c’est le 1er avril, le premier jour de la nouvelle année fiscale et il restait encore quelques réunions en soirée pour le préparer.

PS : Pour le parapluie, j’en fait cadeau à l’ambassade. Le produit de la vente pourrait être utilisé pour la réception du 14 Juillet

Et enfin le témoignage (parmi d'autres) que je n'avais pas eu le temps de poster

Copie à :
M. Alain Juppé, Ministre des Affaires Etrangères
M. Dominique de Villepin, République Solidaire
M. Jean-François Copé, UMP
Mme Martine Aubry, Parti Socialiste
Mme Cécile Duflot, Europe Ecologie Les Verts
Mme Marine Le Pen, Front National
M. François Bayrou, Mouvement Démocrate
M. Jean-Luc Mélanchon, Parti de Gauche
Le Monde
Le Figaro
Le Parisien – Aujourd’hui En France


Tokyo, le 31 Mars 2011


Lettre ouverte à M. Philippe Faure, Ambassadeur de France au Japon


Monsieur,
Ma lettre n’a pas pour objet de commenter la presse française, le principe de précaution si cher à vos mentors, vos gesticulations depuis la catastrophe qui a frappé le Japon, ni même le travail de M. Consigny notre « représentant » à l’Assemblée des Français de l’Etranger qui a eu tout loisir de nous inonder de courriels tous plus contradictoires ou alarmistes les uns que les autres en lieu et place de vos services bien absents pendant cette triste affaire. C’est un commentaire d’un Français installé au Japon dans son blog qui m’a fait réagir.
« Croyez-moi, l'ambassade est bel et bien présente contrairement à certaines rumeurs dont je m'étais également fait le relais et travaille dur, notamment pour permettre aux conjoints des français candidats au départ d'avoir un visa en un temps record. »
Une ambassade efficace…pour qui ? Je ne sais pas. Pour moi, surement pas ! Le 11 mars dernier, comme vous le savez, le Nord-Est du Japon a été frappé par un fort séisme suivi d’un raz-de-marée dévastateur. Les conséquences sur la centrale nucléaire de Fukushima ont été catastrophiques. Personnellement, mon immeuble (ne répondant sans doute pas aux normes antisismiques) ayant été sévèrement touché par le tremblement de terre et les séismes continuant avec force pendant les jours qui suivirent, j’ai pris la décision, en accord avec vos recommandations, de me mettre avec mon compagnon à l’abri dans le Kansai chez un ami Japonais.

Mmm je veux pas dire mais faut changer d'immeuble tout simplement, on est parti pour des décennies de répliques.

Face à la détérioration de la situation, j’ai envisagé la possibilité d’un retour provisoire vers la France en cas d’urgence. Le mercredi suivant, j’ai appelé le Consulat de Kyoto sur la possibilité d’une évacuation avec mon compagnon. N’étant pas prioritaires, je souhaitais me renseigner au préalable avant d’aller à l’aéroport international du Kansai. Réponse sans ambigüité de vos services.
« Vous pouvez embarquer mais pas votre compagnon. Comme il est Philippin il a besoin d’un visa pour la France. Nos services étant fermés nous ne pouvons pas lui en délivrer un. Vous devriez aller à Manille dans son pays ou en Thaïlande, où ni lui ni vous n’aurez besoin de visa en attendant que l’Ambassade de France locale vous en remette un. »

Bizarre bizarre quand on savait que l'ambassade avait facilité les re entry permit et les permis pour rentrer sur le territoire français de manière exceptionnelle (j'ai oublié le nom excate du papier). Ils peuvent faire tout ça mais ils ne peuvent pas délivrer un visa express?

(J’aimerais préciser que la délivrance d’un visa peut prendre entre un et deux mois).
Je fus très surpris de cette réponse dans la mesure où un peu plus tôt, j’avais reçu de notre représentant à l’Assemblée des Français de l’Etranger un courriel disant que ces avions spécialement affrétés par la République seraient ouverts à tous nos compatriotes et leurs conjoints (à l’exception des beaux parents…et des animaux).
« Sont concernés par cette aide au retour les Français, leurs conjoints et leurs enfants, mais malheureusement pas les belles-familles étrangères. »(16 Mars 2011). « Les animaux ne sont pas admis. »(17 Mars 2011).
Mon compagnon et moi nous sommes pacsés devant le Consul Général de France à Osaka en 2006. Etant trop jeune pour être classé dans la catégorie des « belles familles », je pensais que je pouvais le considérer comme mon conjoint…pas comme « un animal » et le laisser au pied de l’avion en cas d’évacuation. Mais cette désagréable mésaventure est aussi arrivée à une amie qui a eu le même désagrément avec son mari (également non Japonais).
Devons nous comprendre qu’en cas d’urgence, la France sauve d’abord les ressortissants de pays ne nécessitant pas de visas, donc de pays riches. Les autres après ? Devons nous comprendre que nous Français avons tort d’aimer des personnes nées dans des pays pauvres ? La réponse de vos services m’a choquée. J’aurais accepté que l’on me dise que le nombre de places étant limité, les Français et leurs conjoints nés du bon côté seulement
sont acceptés, les autres débrouillez-vous…j’avais l’argent pour acheter nos billets et prendre mon compagnon en charge, mais sans visa…il devrait rester ici abandonné à son propre sort. Un simple visa d’urgence, un simple tampon (donnée sur la base de notre PACS que nous avions emporté avec nous) aurait suffi. Mais même pas ! J’aurais aimé que ce blogueur qui vante l’intense activité de l’ambassade à donner des visas « en un
temps record » se renseigne avant d’écrire de telles âneries. La majorité des conjoints de Français au Japon étant Japonais, ils n’ont besoin d’aucun visa pour entrer en France.
Seule une petite minorité de Chinois, Thaïlandais, Philippins et autres ressortissants de pays moins bien lotis était concernée par un tel besoin de visa.
Comprenez ma surprise en lisant par ci par là, les uns et les autres ventant l’activité des autorités diplomatiques françaises faisant leur possible pour délivrer des visas d’urgence !
Mensonge !

J'ai envie de dire quelle naïveté. Déjà il est étonné du n'importe quoi à l'ambassade mais ne sait il pas le nombre de personnes incompétentes qui sont parachutées là bas juste parce qu'elles ont un visa de travail, ont été pistonnées ou parlent un peu japonais? En gros pas pour de réelles aptitudes à travailler dans une ambassade. C'est la chose qui m'interpelle souvent les rares fois où je vais là bas. Il a bien fait de ne s'en remettre qu'à lui même en cas de crise mais malheureusement pour lui il était lié à l'ambassade à cause de ce problème de visa. Pas de chance. Plus on en apprend sur ce qui s'est passé back stage plus on remercie le ciel que Tokyo ait été épargnée et on prie pour qu'il n'y ait jamais de problème majeur ou qu'il y ait une sérieuse refonte du système (on peut toujours rêver).

Il fallait peut être comprendre que les élus au visa ne pouvaient être que ceux qui pouvait bénéficier du rapatriement et non pas ceux qui devaient se débrouiller par eux mêmes. Ce qui est quand même un comble.

Cette affaire m’aura appris finalement que mon propre pays ne ferait rien pour aider celui que j’ai choisi en cas de réelle catastrophe et d’évacuation d’urgence. J’ai réalisé à quoi servait un gouvernement, une ambassade, un consulat, un ambassadeur…servir des petits fours à la haute société des pays où ils sont dépêchés, lever des drapeaux en l’honneur de leur onanisme intellectuel, accueillir Sa Majesté le Président de tous les Français et sa
suite à la descente de son avion privé. Tant d’argent dépensé pour rien ! Vous êtes l’incarnation de la décadence de notre pays. Tout votre système est bon à jeter. Mon responsable d’ilot, tout juste bon a m’envoyer un email de Bonne Année, n’a pas jugé utile de prendre de mes nouvelles après le séisme.
Aujourd’hui une bonne partie de la communauté française a quitté le pays. Vous sentezvous encore en charge de ceux que vous avez abandonnés à leur propre sort ou éprouvezvous un minimum de décence pour démissionner de vos fonctions ? Vos privilèges sont tels que votre avenir est assuré. Je n’ai aucune inquiétude pour vous, vos amis pourront venir chercher les contrats dans la reconstruction du Japon. Certains entrepreneurs iront même jusqu’à proposer de remplacer les centrales japonaises par de bonnes centrales bien françaises. N’oubliez pas que la préférence nationale est forte au Japon, votre politique de préférence portefeuille s’y cognera.
Votre système me donne envie de vomir. Pour la première fois de ma vie mon pays m’a fait honte face à mon compagnon. Lui, n’avait aucune illusion à l’égard de son propre gouvernement. Je l’avais assuré que la France ne l’abandonnerait pas. J’ai également perdu mes illusions. L’espace de quelques jours, malgré tous les messages de soutien venus de France, de ma famille, de mes amis, la solidarité dont ont fait preuve beaucoup de Japonais à mon égard, je me suis senti très seul face à la froideur de votre administration.
J’ai décidé de rester ici au Japon, continuer à travailler pour les petits de mon école qui eux auront l’avenir pour reconstruire le Japon qui, je n’en doute pas se relèvera encore plus fort…et pas grâce à vous. Retournez à Paris, Valet d’un pouvoir discrédité, honte d’une nation qui saura vous dire en temps voulu qu’elle ne voudra plus de vous.
Croyez monsieur en l’assurance que je mettrai toute mon énergie à combattre votre clique de profiteurs accrochés aux poils de la République, ici ou ailleurs.
Très cordialement,
NAVEAU Mickael

Mais bon c'est un peu partout pareil, j'ai appris à ne jamais compter sur l'ambassade il y a 10 ans au Consulat de Miami. Une famille d'expats venaient d'emménager et était à l'ambassade pour les broutilles usuelles genre s'enregistrer sur le registre, avoir des infos sur la vie sur place. On les a reçu comme des rois, limite la fille n'allait pas faire des courbettes, les autres étaient tout simplement ignorés. Au bout du file un gars en prison qui cherchait vraissemblablement des renseignements et des infos sur ses démarches fut expédié par la même fille sèchement en lui répondant "Désolée mais on ne peut rien pour vous" avant de lui raccrocher au nez. Et on voyait bien que son cas la saoulait. (DSK lui a eu droit à tous les égards lol). Quel était le plus important? Aider un concitoyen vraiment dans la mouise et qui avait vraiment besoin de l'ambassade non pas pour le sortir de prison mais pour le rediriger vers les personnes compétentes, ou la famille qui était là pour rien d'important juste d'avoir le sentiment d'être assistée? En plus moi et l'autre fille qui était avec moi on était là avant eux mais on a été complètement ignorées (on étaient juste de vulgaires petites stagiaires à l'époque) pour que la personne (toujours la même fille) puisse s'occuper au mieux de ces bons expats qui étaient arrivés après nous. J'ai donc compris ce jour là qu'il y avait un système à 2 vitesses, un pour les notables et "les français qui comptent" et un pour les autres. Je me suis donc dit que si un jour j'ai un gros problème il valait mieux que je ne me fie qu'à moi même, n'étant pas expat d'une entreprise du CAC 40. Et cette catastrophe au Japon ne m'a que donné raison. Même à Paris c'est pareil, mon père a beaucoup de liens dans tous ces réseaux d'ambassades, de diplomatie et j'ai pu voir les mêmes magouilles et les mêmes injustices. Moralité: pour les candidats à l'immigration, ne comptez que sur vous même et tournez vous vers l'ambassade qu'en cas d'ultime dernier recours. Même au milieu d'une telle catastrophe il y a encore un système à deux vitesses, je ne sais qu'elle tragédie il leur faut pour que le système s'inquiète de tout le monde et traite tout le monde de la même façon.

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Commentaires
T
Je viens de lire la lettre d'un certain Karl Strepkoff, individu archi médaillé du concours lépine selon son CV. Il y a toujours eu des individus pour saisir tout prétexte à écrire et diffuser une diarrhé haineuse ayant des points commun avec les valeurs des pires extrémistes et il y a toujours eu des éditeurs assez vils pour les publier. Il ne faut pas regarder très loin dans l'histoire de France pour voir le visage hideux des anti-patriotes extrémistes dont Monsieur Karl Strekoff semble appartenir.
J
Tout cela donne une image bien mauvaise de la communauté française de Tokyo, et assez imméritée, pour autant que j'aie pu en juger lors de mes séjours à Tokyo (1994-97 et 2005-08).<br /> <br /> Enfin, si les choses ont vraiment évolué à ce point, je ne suis pas mécontent d'être revenu en France.
C
Fait quelque chose pour la mise en page...<br /> <br /> Trop de contenus pour si peu de structure...
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